L’historique de Lotus
L’histoire de Lotus se confond avec celle de son créateur, Colin Chapman. Ce dernier débuta sa carrière comme ingénieur aéronautique juste après guerre, mais nourrissait déjà une passion pour le sport automobile.
- 1948
- 1951 – Lotus MkIII et débuts sur circuit
- 1952 – Création de Lotus Engineering
- ….todo
- 2017 – Geely rachète Proton et Lotus Cars
1948 – Premières Lotus
Comme beaucoup d’apprentis pilotes, il commença à modifier des voitures courantes pour lui permettre de courir à leur volant. Il débuta en modifiant des petites Austin Seven qu’il alignait en courses de Trial, une discipline Britannique entre le rallye tout terrain et la course de côte d’aujourd’hui. Le nom Lotus apparût dès ses débuts, pour nommer les Austin Seven modèle 1930 modifiées qu’il alignait en course. Ainsi naquit la Lotus Mark 1 (ou Mk 1) en 1948 puis la Mk 2 en 1949.
Les Lotus se firent immédiatement remarquer par leur structure rigidifiée et leur poids réduit. Chapman appliquait déjà à l’automobile des techniques aéronautiques qui lui donnaient un avantage certain. La demande étant présente, Chapman vendait la voiture de la saison précédente pour pouvoir financer la construction du modèle suivant.
Jusque là, Chapman travaillait entouré d’amis passionnés comme lui qui l’aidaient bénévolement dans le garage de son futur beau-père localisé 7, Tottenham Lane à Hornsey, London N8.
1951 – Lotus MkIII et débuts sur circuit
Ce n’est qu’en 1951 que Colin Chapman se lança en compétition sur circuit, avec la Lotus MkIII, alignée dans la classe 750cc. Il s’agit d’une modification encore plus poussée de l’Austin Seven, qui est si compétitive que Chapman commence à en fabriquer plusieurs copies pour des clients.
1952 – Création de Lotus Engineering
Chapman créée officiellement la société Lotus Engineering en 1952, et fabrique la Mk IV sur commande d’un client, de même que la Mk V qui ne sera pas terminée car Chapman a fait le grand saut et propose désormais son premier modèle homologable sur route, la Mk VI. Les commandes affluent pour cette voiture disponible en kit pour diminuer les taxes.
1954 – Lotus Mk VIII première barquette sport
Alors que les commandes pour la Mk VI restent à un niveau élevé, Chapman étudie avec Frank Costin la Mk VIII, première voiture de sport biplace à châssis triangulé de Lotus. Sa carrosserie très aérodynamique et ses dérives arrière caractéristique font sensation. Malgré son petit moteur de 85cv, elle est trsè compétitive.
1955 – Fondation de Lotus Cars Ltd
Lotus Cars Limited est créée pour fabriquer en série les fameuses Lotus VI. Lotus entre dans le cercle limité des constructeurs automobiles patentés.
En parallèle, Lotus s’engage aux 24 heures du Mans avec la Lotus IX, une évolution de la VIII. La voiture est très rapide dans la petite classe mais Chapman est bêtement mis hors course pour une marche arrière de quelques mètres à Mulsanne.
1956 – La Lotus Eleven
La Lotus Eleven (et non Mk 11) est présentée. Il s’agit d’une évolution de la IX encore plus rigide et plus aérodynamique, disponible en plusieurs versions selon la destination qui est voulue par le client. Cette voiture gagnera une quantité innombrable de victoires dans le monde entier, et sera fabriquée à plus de 270 exemplaires au total.
Lotus est victorieux à l’indice de performance aux 24 heures du Mans.
Par ailleurs, Lotus présente sa première monoplace : une F2 équipée du petit moteur Coventry Climax appelée Lotus 12.
1957 – Révolutionnaire Lotus Elite
Chapman s’intéresse aux matériaux composites, et révolutionne son monde en présentant sa seconde voiture de tourisme : la Lotus Elite à moteur Coventry Climax (Lotus type 14). Cette voiture est en effet construite entièrement en polyester armé de fibre de verre. La caisse est constituée de plusieurs éléments en composites collés entre eux, et dans lesquels sont noyés les supports des suspensions, du moteur et de la transmission.
La voiture est également très belle, et reste encore aujourd’hui un « classique ». Elle s’avère très compétitive sur piste, et se couvre de gloire au Mans à l’indice.
En parallèle, Lotus présente le 31 Juillet la remplaçante de la Mk VI, qui s’appellera « Lotus Seven ». La voiture a un tel succès qu’elle est encore produite de nos jours, à peine modifiée, sous la marque Caterham !
1958 – Premier Grand-Prix
Lotus s’engage pour la première fois en Grand-Prix de F1 d’abord avec la 12 et Graham Hill et Cliff Allison au volant, puis avec son évolution la type 16, une vraie F1 à moteur Coventry Climax 1500cc. Cliff Allison marque les premiers points de Lotus en Championnat du Monde de F1 en terminant 4ème du GP de Belgique à Spa.
1959 – Nouvelle usine
Le 26 Juin, l’atelier de Cheshunt est abandonné au profit d’une petite usine située Delamare Road à Cheshunt, Hertfordshire. La production y commence trois jours plus tard.
1960 – Première victoire en championnat du monde de F1
Cette première victoire est l’oeuvre de Stirling Moss, au prestigieux Grand-Prix de Monaco, sur une Lotus 18 « privée » du Team Rob Walker. Il récidivera l’année suivante dans le même Grand-Prix et… avec la même voiture !
Lotus se positionne déjà comme un fournisseur privilégié de monoplaces à plusieurs teams privés.
En Juillet, présentation de la Lotus Seven série 2.
1962 – Présentation de la Lotus Elan de route
La Lotus Elan (type 26) est présentée au public. Contrairement à la Lotus Elite, l’Elan fait appel à un châssis séparé : il s’agit d’une poutre centrale qui s’évase vers l’avant pour soutenir le moteur et supporte les suspensions arrière. La carrosserie est un cabriolet. Toujours construite en polyester renforcé de fibre de verre, celle-ci comporte pour la première fois des phares escamotables commandés par la dépression du moteur. Le moteur est le tout nouveau Ford-Lotus à culasse spécifique « Twin Cam » (doubles arbres à cames en tête).
La voiture est un grand succès qui financera pendant près de 10 ans la croissance de Lotus.
En F1, Lotus présente la Lotus 25, première monocoque de l’histoire, qui devient imbattable à partir de la mi-saison, aux mains d’un certain Jim Clark.
La Lotus 23 est la voiture à battre dans la petite classe de la catégorie Sport. Promise à la victoire de classe au Mans au détriment des DB Panhard françaises, elle est écartée par les officiels pour des raisons techniques très controversées. Colin Chapman part et promet de ne plus remettre les pieds au Mans. Lotus n’y reviendra en effet que 11 ans après sa mort, en 1993 !
1963 – Champion du Monde
Jim Clark et la Lotus 25 sont invincibles et remportent le championnat du monde de F1 (constructeurs et pilotes).
1964 – Première apparition à Indianapolis, Lotus vainqueur moral
Lotus s’associe à Ford pour tenter de remporter les 500 miles d’Indianapolis. Il révolutionne les Américains en arrivant avec une voiture à moteur central arrière. Alors que Cooper avait introduit cette technique quelques années auparavant sans grand succès, Jim Clark et la Lotus 29 survolent les débats mais se font voler la victoire à quelques tours de la fin pour une sombre histoire de fuite d’huile non sanctionnée pour le futur vainqueur.
1965 – Victoire à Indianapolis et second titre de F1
Jim Clark sur Lotus Ford type 34 remportent les 500 Miles d’Indianapolis, sans jamais avoir été inquiétés. Les Américains ont compris : les roadsters à moteur avant disparaîtront en une saison !
La Lotus 33, une évolution de la 25 à roues de 13″ munies de pneumatiques plus larges, permet à Lotus et Clark de s’adjuger à nouveau les deux championnats du monde de F1.
1966 – La Lotus Europe
Présentation de la Lotus Europe, premier coupé de tourisme à moteur central arrière : « une formule 1 pour la route » disait la publicité. Le moteur est un Renault tout droit sorti d’un capot de R16, mais la légèreté de la voiture en transforme le caractère.
Lotus Cars quitte Cheshunt pour s’installer à Hethel (Norfolk), siège de Lotus encore de nos jours.
1967 – Présentation de la Lotus Elan +2 et de la Lotus 49
L’Elan +2 est une évolution « 2+2 » de la célèbre Lotus Elan, en version coupé. Elle marque les débuts de Lotus comme producteur de voitures plus confortables et plus luxueuses, sans se départir de leur caractère. Le moteur est un Ford Lotus Twin Cam « big valves » développant 130 cv dans ses versions les plus évoluées en série.
En F1, présentation de la Lotus 49, première F1 à moteur porteur, et première F1 équipée du célèbrissime moteur Ford Cosworth V8 DFV, dont Mike Costin est un des designers après avoir longtemps collaboré avec Chapman. Elle s’adjuge 8 pole positions consécutives.
1968 – Graham Hill champion du monde de F1
Après la mort tragique de Jim Clark dans une course de seconde zone à Hockenheim, Lotus reprend le dessus et remporte le titre de Champion du Monde de F1 (constructeurs et pilotes) avec Graham Hill, à l’issue d’une saison très disputée sur la Lotus 49B munie d’ailerons de plus en plus gigantesques et mobiles.
Première apparition de sponsors extra sportifs en F1, avec le cigarettier Gold Leaf qui décore les Lotus 49B dès le troisième Grand-Prix de la saison.
Côté production, présentation de la Lotus Seven Série 3 à moteur Ford « Crossflow ».
1969 – Les 4 roues motrices
Lotus s’engage dans la voie novatrice des 4 roues motrices à Indy (Lotus 56) et en F1 (Lotus 63). La première aura plus de succès que la seconde. Ce n’est pas la seule innovation de la 56 qui utilise une turbine en lieu et place du moteur à pistons.
Arrivée chez Lotus de deux personnages qui marqueront son futur : Tony Rudd prend en charge l’étude d’un nouveau moteur (qui deviendra le moteur 907 des Esprit, Elite, Eclat et Excel) et Mike Kimberley, qui travaille sur la Lotus Europa Twin Cam et prendra bien plus tard la Direction Générale du Groupe.
1970 – Lotus 72 : nouvelle révolution et titre
Lotus présente la Lotus 72 en F1 : elle fait instantanément vieillir toute la concurrence : forme en coin, radiateurs latéraux, suspension par barres de torsion, freins avant « in-board », l’ensemble est très innovant et remporte dès sa première saison le titre de champion du monde de F1.
Malheureusement, le titre pilote remporté par Jochen Rindt le sera à titre posthume, car il perd la vie dans un terrible accident dans la parabolique de Monza, imputable à une rupture de l’arbre de freins avant.
En Mars, présentation de la Lotus Seven Série 4.
1971 – Nouveaux moteurs
Lotus présente le moteur 907, premier moteur de production à 4 soupapes par cylindres. Il équipe tout d’abord la Jensen Healey avant d’être monté quelques années plus tard dans toute la gamme Lotus.
Présentation de la Lotus Europa à moteur Ford-Lotus Twin Cam de 126 cv, me nouveau moteur 907 étant prévu pour une évolution de l’Europa qui sera la Lotus Esprit.
1972 – JPS Team Lotus Champion du Monde !
Les Lotus 72 sont imbattables, dans leurs nouvelles couleurs noir et or du cigarettier John Player Special (JPS). Emerson Fittipaldi devient le plus jeune champion du monde de F1 de l’histoire, et Lotus emporte la coupe des constructeurs. JPS restera un fidèle sponsor de Lotus pendant 15 ans, à quelques éclipses près.
Présentation à Turin par Giorgetto Giugiaro d’un prototype de coupé à moteur central arrière construit sur un châssis de Lotus Europe rallongé : il donnera naissance à la Lotus Esprit.
1973 – Lotus champion des constructeurs
Sur sa lancée de 1972, la Lotus 72 reste imbattable et permet à Lotus de remporter le titre constructeurs. Mais les pilotes Fittipaldi et Peterson se partagent les victoires et c’est Stewart, plus régulier, qui est sacré pour le titre des conducteurs !
La production de la Lotus Seven S4 est transférée à Caterham Cars, sous la responsabilité de Graham Nearn. Il s’agit du plus gros revendeur de cette voiture en Grande-Bretagne. La production reviendra plus tard à la S3, qui continuera d’évoluer jusqu’à aujourd’hui sans trahir le concept original.
1974 – La nouvelle Elite
Lotus présente la nouvelle Lotus Elite, un coupé 2+2 de prestige, première Lotus équipée du moteur 907 de 2 litres. La communication met en avant la réduction des émissions polluantes et la sécurité de la voiture, par ailleurs dotée d’une carrosserie à haillon assez controversée.
1975 – Esprit et Eclat
Lotus présente au salon de Paris la Lotus Esprit, coupé futuriste à moteur 907 central arrière dû au crayon inspiré de Giugiarro. La voiture fait sensation. De 160 chevaux pour 4 cylindres et 2 litres de cylindrée en 1975, elle ne cessera sa production qu’en 2004 avec les 350 chevaux de son V8 bi-turbo de 3,5 litres !
Présentation d’une évolution fastback de la Lotus Elite : la Lotus Eclat 2+2, également équipée du moteur 907 de 2 litres.
Année noire en F1 : la Lotus 76 destinée à remplacer la vieillissante 72 est un échec, qui amène à l’abandonner avant la fin de la saison. Jamais depuis 10 ans Lotus n’avait été aussi loin au championnat.
1976 – Année du renouveau en F1
Après le cuisant échec de la 76, Lotus s’aligne en course avec la Lotus 77, véritable voiture laboratoire destinée à affiner les réglages les mieux appropriés aux pneus modernes. La nouvelle équipe composée de Mario Andretti et du jeune Gunnar Nilsson progresse régulièrement pour finir sur une brillante victoire en fin de saison.
1977 – L’effet de sol
Lotus participe au championnat du monde de F1 avec la première voiture à effet de sol : la Lotus 78. La concurrence ne comprend pas encore qu’elle va bientôt être balayée.
La Lotus Esprit est l’héroïne du film de James Bond « L’Espion qui m’aimait », où elle se transforme notamment en sous-marin (!). Ce film en fera une star internationale et boostera ses ventes de façon significative.
1978 – 7ème et dernier titre en F1
La Lotus 79, évolution de la 78 à effet de sol, balaye tout sur son passage et permet à Lotus et Mario Andretti d’être sacrés champions du monde de F1. La saison est endeuillée par la mort accidentelle de Ronnie Peterson, coéquipier d’Andretti, lors du GP d’Italie – décidément maudit pour Lotus.
Lotus signe l’accord qui conduira à sa collaboration dans la funeste aventure De Lorean.
Lotus signe un accord avec Chrysler UK selon lequel il fournira 4000 moteurs type 911 2,2 litres (évolution du type 907 par allongement de la course) et construira un dérivé sportif de la Chrysler Sunbeam dans ses ateliers de Hethel.
1979 – Talbot Sunbeam Lotus en rallyes
Premiers engagements prometteurs de la Talbot Sunbeam Lotus en rallyes.
En F1, Colin Chapman s’égare en tentant une évolution audacieuse de la 79 victorieuse l’année précédente : la Lotus 80 sera un échec retentissant qui fera fuir le nouveau sponsor « Martini Racing » dès la fin de l’année.
1980 – Moteur 912 de 2,2 Litres
Toute la gamme Lotus passe au moteur 2,2 Litres tel que monté sur la Sunbeam Lotus : Esprit S2,2 ; Elite S2 ; Eclat S2. Le moteur adopte dans cette version l’appellation type 912.
Présentation d’une évolution turbo-compressée de ce moteur, dénommée type 910, et développant 210 cv. Le moteur équipe une série limitée de Lotus « Esprit Turbo Essex » du nom du sponsor titre de l’écurie de F1.
En F1 justement, Chapman revient avec une voiture hybride constituée du châssis de la 80 et d’une aérodynamique plus conventionnelle tirée de la 79. La Lotus 81 marche, mais est dépassée par la concurrence qui a eu tout le loisir de perfectionner le concept de l’effet de sol.
Création de la filialle « Lotus Engineering » qui devient indépendante de Lotus Cars et mène des études auprès de tous les constructeurs généralistes.
Premières rencontres entre amateurs Français de Lotus, une initiative qui ne se concrétisera que deux ans 1/2 plus tard par la création officielle du Club Lotus France.
1981 – Esprit S3
Présentation de l’Esprit S3 à moteur 912 atmosphérique et châssis d’Esprit Turbo. La Turbo devient disponible dans la gamme normale, après épuisement de la série limitée « Essex ».
L’Esprit Turbo est l’héroïne du film de James Bond « Rien que pour vos yeux », où la belle Carole Bouquet pilote une magnifique 2 CV Jaune !
En F1, Chapman présente sa dernière révolution : la Lotus 88 à double châssis. Une trouvaille géniale qui fait tellement peur que FISA et autres constructeurs se liguent pour la bannir des Grand-Prix. Chapman en perdra le goût de la compétition.
1982 – Décès de Colin Chapman
Dans la nuit du 16 décembre, Colin Chapman meurt d’une attaque cardiaque dans son château de Ketteringham Hall, siège du Team Lotus. La communauté automobile mondiale est en deuil.
Présentation de la Lotus Excel 2+2, une évolution de la Lotus Eclat.
La saison de F1 est marquée par un retour en forme de Lotus, qui remporte une victoire avec Elio de Angelis en Autriche sur la très belle Lotus 91. Mais le temps du bon vieux Cosworth DFV est compté, tant les moteurs Turbo dominent la saison.
1983 – Arrivée de Gérard Ducarouge en F1
Première adaptation d’une suspension active à une F1 avec la Lotus 92, dernière Lotus à moteur Ford Cosworth DFV.
Après le décès de Chapman, le Team F1 est dans le brouillard, empêtré dans la mise au point de la nouvelle F1 à moteur Renault Turbo 93T. Gérard Ducarouge, qui a longtemps été courtisé par Chapman de son vivant, rejoint l’écurie et remet les équipes en ordre de marche avec une nouvelle voiture réalisée en 5 semaines : la 94T.
Création en début d’année du Club Lotus France, mené par Dino Rossetto.
1984 – 30 000ème Lotus
Célébration de la 30 000ème Lotus construite à Hethel depuis 1966 !
En F1, la Lotus 95T brille et s’avère particulièrement compétitive. Seule la fougue un peu trop débordante de ses pilotes et une fiabilité moyenne ne lui permettront pas de vaincre.
1985 – Retour au succès en F1
Avec Elio de Angelis et Ayrton Senna, les Lotus 97T Renault Turbo retrouvent la plus haute marche du podium à plusieurs reprises.
Group Lotus Car Companies est renommé Group Lotus Plc.
1986 – Rachat par General Motors
Group Lotus Plc est racheté par General Motors. Elle y trouve dans les cartons le projet de cabriolet M90 à moteur Toyota qui sera revu en projet M100 à moteur Isuzu, une autre filiale de GM, et qui donnera naissance à l’Elan M100.
A la grande surprise de GM, le Team Lotus ne fait pas partie du rachat, et reste la propriété de la famille Chapman (Hazel et Clive).
Ayrton Senna fait de son mieux avec la Lotus 98T mais ne parvient pas à remporter le titre, malgré plusieurs victoires et une série impressionnante de pôle positions.
1987 – Filiale aux USA
Lotus crée une filiale à part entière aux USA : Lotus Cars USA, Inc.
Présentation de la Lotus Esprit à carrosserie redessinée et adoucie par le bureau de style Lotus emmené par Peter Stevens.
Les Esprit Américaines sont équipées de l’injection électronique Bosch K-Jetronic (comme les Golf GTI).
Réapparition victorieuse de la suspension active sur la Lotus 99T, aux mains d’Ayrton Senna. La voiture est désormais équipée du moteur Honda Turbo, la star des saisons précédentes. Lotus remporte sa 79ème et dernière victoire en F1, mais ne peut que s’approcher du titre suprême.
1988 – Injection électronique intégrale sur le moteur 910
Pour les Esprit USA, apparition de l’injection électronique intégrale cartographique (« MPFI »), seule capable de garantir la conformité aux normes d’émissions de plus en plus sévères : exit les carbus !
Départ d’Ayrton Senna en F1, remplacé par le champion en titre Nelson Piquet. Les Lotus 100T Honda portent les numéros 1 et 2 mais font une saison très décevante. Gérard Ducarouge quitte le Team Lotus en fin de saison.
1989 – Esprit Turbo SE – 122 cv au litre !
Présentation de la Lotus Esprit Turbo SE de 264 CV soit 122 CV au litre. Elle bat des records de puissance spécifique grâce à son échangeur de l’air d’admission et fait entrer Lotus dans le monde des producteurs de supercars.
En F1, les turbos ont disparu et le moteur Judd atmosphérique équipe la nouvelle Lotus 101. Belle auto, mais fiabilité médiocre et moteur manquant de puissance : le moral des pilotes s’en ressent et les résultats sont catastrophiques.
1990 – Elan M100
Présentation de la Lotus Elan à moteur Isuzu dite « M100 », en version atmosphérique ou turbocompressée (« SE »). Cette dernière sera la plus vendue.
Les nouvelles Lotus 102 sont équipées du moteur Lamborghini V12. Le châssis est moderne mais pas vraiment au point, et le moteur est puissant mais gourmand et pas très fiable. Les nouveaux pilotes Warwick et Donnelly ne peuvent que limiter les dégats avant de connaître en fin de saison des accidents spectaculaires dont le plus grave éloignera Donnelly des circuits. Frustré des mauvais résultats récurrents, le sponsor principal de l’écurie, Camel, se retire en fin de saison laissant le Team Lotus au bord de la faillite.
Lotus Cars USA commence à aligner des Lotus Esprit SE « x180R » en championnat SCCA GT avec un certain succès, alors qu’on ne donnait pas cher de leurs chances face aux Chevrolet Corvette victorieuses depuis de longues années.
1991 – Relance en F1
Le Team Lotus de F1 est racheté par un triumvirat composé de Peter Collins, Peter Wright et Horst Schübel. Lamborghini a laissé tomber, et les voitures de l’année précédente sont adaptées au moteur Judd sous la dénomination « Lotus 102B ». Elles sauvent l’honneur grâce à un débutant de talent nommé Mika Häkkinen.
Hazel et Clive Chapman conservent le contrôle du patrimoine historique du Team Lotus depuis sa création jusqu’en 1990, et créent le « Classic Team Lotus » pour le maintenir. Un grand nombre de F1 originales font partie du stock qu’ils ont à faire fructifier.
1992 – Lotus brille aux jeux Olympiques
Chris Boardman remporte la médaille d’Or de poursuite sur 4000 m aux Jeux Olympiques sur une bicylette « Lotus Sport » en composite renforcé de carbone. Il remportera par la suite le record de l’heure sur ce même vélo.
Doc Bundy remporte le titre en championnat GT supercars sur Lotus Esprit SE « x180R » aux USA, et Tom Langenberg fait de même dans le championnat GT Hollandais.
Présentation de la Lotus esprit Sport 300, traduction routière des ces voitures de compétition.
La Lotus Elan SE termine sa carrière commerciale en fin d’année, sans avoir connu le succès qu’elle méritait : la mode des roadsters n’est pas encore arrivée et son prix assez élevé l’ont pénalisé.
La nouvelle Lotus 107 et l’arrivée du sponsor Castrol permet à Mika Häkkinen et Johnny Herbert de tirer quelques feux d’artifices au cours de la saison : l’espoir renaît au sein du Team Lotus.
Juin 1993 – Retour au Mans
Lotus retourne au Mans après 30 ans d’absence. Les deux Lotus Esprit Sport 300 engagées par le Chamberlain Racing sous couvert de l’Usine cassent avant la fin de l’épreuve, mais il faut également dire qu’il s’agissait de modèles quasiment de série ! A revoir l’année suivante…
Août 1993 – Lotus est vendu à Bugatti
Le 27 Août 1993, GM vend Group Lotus à la Société ACBN Holdings S.A. basée au Luxembourg. Cette holding est controllée par l’homme d’affaires Italien Romano Artioli qui possède également la société Bugatti Automobili SpA, qui fabrique les fameuses Bugatti EB112 en Italie.
General Motors conserve le contrôle des pistes d’essai de Millbrook.
Présentation de la Lotus Esprit S4, évolution à l’équipement plus moderne de la SE. La voiture adopte la carrosserie qu’elle conservera jusqu’en 2004 à quelques détails près.
En F1, la Lotus 107B à moteur Ford HB et suspension semi-active permet au Team Lotus de connaître sa meilleure saison depuis bien longtemps. Le manque d’essais ne permet cependant pas de viser la tête, mais les pilotes sont réguliers aux avant postes.
1994 – Elan S2 et Esprit S4S
L’Elan Série 2 est présentée au Salon de Birmingham. Il s’agit d’une série limitée qui utilise le stock de moteurs qui avaient été acquis par Lotus et étaient restés en stock. La Lotus Esprit S4S de 285cv, synthèse de la S4 et la Sport 300, est présentée en fin d’année.
Thorkhild Thyrring remporte le championnat GT Britannique sur Lotus Esprit Sport 300.
En F1, malgré un accord avec Mugen Honda pour la livraison de moteurs, la saison n’est qu’une lente agonie en raison d’un budget famélique.
1995 – Fin du Team Lotus
Le Team Lotus dépose son bilan et ne concourt pas pour la saison 1995. La Société est liquidée et les droits d’utilisation du nom sont rachetés par David Hunt, frère du champion du monde James Hunt. Un accord avec l’écurie « Pacific Grand-Prix » permet au logo Lotus d’apparaître sur le flanc des voitures de ce Team, mais lui aussi dépose son bilan en fin de saison : c’en est fini.
Lotus Cars célèbre la 50 000ème Lotus fabriquée (une Elan S2).
Présentation à sensation de la révolutionnaire Lotus Elise au salon de Francfort : la révolution est en marche !
1996 – Lotus Esprit V8
Présentation de la Lotus Esprit V8 au salon de Genève. L’Esprit a enfin le moteur qu’elle aurait dû avoir à ses débuts !
Lotus engage des Esprit V8 modifiées en championnat GT1. Les voitures sont compétitives bien que dominées par les McLaren F1.
1996 – Le constructeur Malais PROTON prend le contrôle du Groupe Lotus
Le constructeur Malais HICOM-PROTON (Perusahaan Otomobil Nasional Bhd) prend le contrôle de Group Lotus Plc. Tan Sri Yahaya Ahmad, PDG de HICOM-PROTON nomme Modamed Zainal comme DG du Groupe Lotus. Romano Artioli conserve une part minoritaire du capital.
1997 – 1000ème Lotus Elise
La production de la Lotus Elise s’accélère au fil de la progression des ventes, et le 1000ème exemplaire sort des usines. La Lotus Elise GT1 court en championnat FIA GT, sans grand succès. Dernière participation en date de Lotus aux 24 heures du Mans.
Le PDG de PROTON Tan Sri Yahaya Ahmad se tue dans un accident d’hélicoptère à Kuala Lumpur. Chris Knight, préalablement Directeur à la Royal Dutch Shell, est nommé PDG du Groupe Lotus, et Paul Layzell est nommé Directeur des Ventes et du Marketing automobile. Mohamed Zainal reste comme représentant de la maison mère DRB HICOM-PROTON.
1998 – montée en puissance de PROTON
Romano Artioli qui avait conservé une part minoritaire du capital de Lotus prend ses distances, et PROTON rachète ses parts ainsi que celles qui appartenaient en nom propre à son ex-PDG défunt. PROTON contrôle désormais 80% du capital social du Groupe.
Célébration dans le monde entier des 50 ans de Lotus. Le Club Lotus France fait une évocation remarquée lors du Grand-Prix de l’Âge d’Or à Montlhéry.
1999 – Lotus Elise 111S et 340R
Lotus présente la Lotus Elise 111S à moteur Rover VVC de 143cv et la Lotus 340R équipée du moteur Rover classique poussé à 190cv, ce qui lui confère une puissance spécifique de 340cv par tonne !
Présentation de la première maquette d’une toute nouvelle Lotus dénommée « Projet M250 ». La voiture est bien tentante avec un V6 3 litres de 250 chevaux et moins d’une tonne dans un châssis à la technologie de Lotus Elise.
2000 – Opel Speedster et Elise S2
Annonce de l’accord avec General Motors en vue de la production d’une dérivé de Lotus Elise à moteur Opel : ce sera l’Opel Speedster (Vauxhall VX220 en Grande-Bretagne) équipé du 2 Litres Opel Ecotec et entièrement fabriqué à Hethel.
Dans la foulée, Lotus présente un restyling de la Lotus Elise dite « Elise S2 », qui utilise des suspensions inspirées du développement effectué pour l’Opel Speedster. Son moteur reste le Rover dans ses deux versions normales et VVC.
2001 – Lotus M250 ?
Présentation d’une maquette aboutie de la Lotus M250, alors que les supputations sur sa motorisation vont bon train. Le moteur Renault Clio V6 semble avoir été écarté en raison des difficultés de mise au point de Lotus avec ce moteur, qui enveniment les relations avec Renault.
Chris Knight est remplacé à la tête de Lotus par Terry Playle.
Peu de temps après, la décision d’abandonner le projet M250 pour des raisons de positionnement marketing est prise, au grand dam de tous les amateurs de Lotus dont certains avaient déjà payé une avance pour réserver un exemplaire.
2002 – Lotus Elise Heritage
Présentation de diverses variantes de Lotus Elise, dont la 111 à moteur VVC de 160 cv et les séries « Heritage » rappelant les couleurs du Team Lotus de F1 (Lotus Elise 25 en vert bandes jaunes et Lotus Elise 49 en rouge et blanc).
Terry Playle quitte la Direction Générale de Lotus, il n’est pas remplacé. La nouvelle organisation définit quatre Directions Générales indépendantes qui rendent compte directement au Conseil d’Administration. La Production est placée sous la conduite de Clive Dopson, le département commercial est piloté par Tengku Hasmadi, et les finances sont l’affaire de James Stronach. De son côté, Lotus Engineering est piloté par un Directeur des Opérations (Dave Taitt) et un Directeur Commercial (Simon Wood).
Victor Kiam continue de représenter le PDG de Proton au Conseil d’Administration. A noter que le gouvernement Malais a racheté une bonne partie des parts de Proton que le pétrolier Petronas possédait. Proton – et donc Lotus – est de plus en plus une entreprise nationale Malaise.
Le Groupe Lotus se voit décerner le « Queens Award for Enterprise » pour l’année 2002, dans la catégorie « commerce international ». La distinction est portée sur chacune des Lotus fabriquées sous la forme d’un petit « e » stylisé entouré de lauriers.
2003 – Fin de la Lotus Esprit Européenne
La dernière Lotus Esprit Européenne est livrée en Novembre. La voiture continue à être vendue en série limitée « 25ème anniversaire » aux USA.
Les séries limitées d’Elise continuent leur carrière avec l’apparition de la Lotus Elise 79 (noire et or), la Lotus Elise 99T (jaune « Camel ») et la Lotus Elise 23 (ivoire bandes vertes).
Présentation de l’Elise 135R, version destinée aux journées piste pour les Clubs. Pininfarina présente de son côté le concept car transformable « Enjoy » sur base de Lotus Elise.
Graham Arnold, ancien directeur commercial et animateur de « Club Lotus », le plus grand Club Lotus au monde, décède subitement en Novembre.
Célébration des 20 ans du Club Lotus France au Château d’Ermenonville, avec plus de 120 participants.
2004 – Lotus Elise S2 à moteur Toyota et Exige S2
Présentation en Décembre 2003 de la Lotus Elise destinée au marché Américain. La voiture est équipée du moteur Toyota 1,8 litrres VVTLi de 190 CV.
En parallèle, Lotus présente au salon de Genève la Lotus Exige S2, version coupé de la Lotus Elise également équipée du moteur Toyota.
A la surprise générale, le moteur Toyota est présenté de concert dans une nouvelle version de Lotus Elise destinée au marché Européen : la Lotus Elise 111R. Les autres versions à moteur Rover poursuivent leur carrière en version de base 120 chevaux (« Lotus Elise ») et VVC de 160 chevaux (« Lotus Elise 111S »).
La dernière Lotus Esprit sort des ateliers de Hethel le 20 Février, une V8 Américaine de la série « final run » avec encore des dernières évolutions.
Le 30 Novembre, le Danois Kim Ogaard-Nielsen est nommé CEO du Groupe Lotus, juste à temps pour célébrer la sortie de la 20 000ème Elise produite !
Juillet 2004 – 50 ans du Team Lotus à Hethel
Le Team Lotus célèbre ses 50 ans à Hethel, lors d’une journée pluvieuse mais au succès populaire incroyable : Lotus mobilise toujours les foules en Grande-Bretagne ! Pratiquement toutes les F1 de la marque sont exposées, et bon nombre d’entre-elles tournent sur la piste de l’usine.
2005 – Lotus présente l’Exige 240R à compresseur, et annonce une mystérieuse « circuit car »
Lors du Salon de Genève en mars, Lotus présente la Lotus Sport Exige 240R : une Exige dont le moteur Toyota est équipé d’un compresseur de type Rootes et d’un échangeur air-air. Avec 243 chevaux pour 920kg, elle promet bien des sensations. Elle est fabriquée en série limitée à 50 exemplaires. Elle donnera naissance à la série des Exige S qui se révèleront très populaires.
En Juin, Lotus présente une étrange barquette construire à partir d’une 240R découverte et sans pare-brise. Ce prototype annonce la future Lotus 2-Eleven, qui n’apparaîtra que bien plus tard.
2006 – Lotus présente l’Exige S à compresseur et l’Europa S
Le 10 février est annoncée l’arrivée de la Lotus Exige S, version homologuée CEE de l’Exige Sport 240R. L’Exige S est un modèle de série produite par Lotus Cars. Elle développe 220 chevaux pour un poids de 930 kg.
Le 15 juin est introduite la Lotus Europa S à moteur Opel turbocompressé. Richement dotée, c’est une évolution plus confortable des Elise/Exige, essentiellement basée sur la plateforme de feu l’Opel Speedster.
Mai 2006 – Nouveau management pour le Groupe Lotus, puis plan à 5 ans.
C’est le 11 Mai qu’est annoncé un grand changement dans les organes de direction du Groupe Lotus. Mike Kimberley devient CEO du Groupe, et ne tarde pas à changer plusieurs postes clés du Groupe. Peu de temps après, il prend également le contrôle de la filiale américaine, puis présente un ambitieux plan à 5 ans devant conduire à la création de 3 lignes de produits chez Lotus (Les roadsters type Elise/Exige, un milieu de gamme qui se concrétisera sous la forme de la Lotus Evora et un haut de gamme dite « nouvelle Esprit »).
Septembre 2006 – Le Team Lotus Sport Cadena remporte le titre en championnat GT3 Britanique
Pour sa première année de compétition, le Team Lotus Cadena remporte le championnat GT3 constructeurs et pilote britanique, devant une forte opposition composée d’Aston Martin et autres Porsche.
2007 – Présentation de la Lotus 2-Eleven, et fabrication de la Tesla électrique
C’est en début d’année au salon de Genève que Lotus présente la version commerciale de la « circuit car ». Nommée 2-Eleven en mémoire de la célèbre Lotus de sport des années 50, la nouvelle venue a des prétentions affirmées. Ne faisant pas l’objet d’homologation Européenne, elle reste cependant cantonnée à un rôle de pistarde.
Par ailleurs, Lotus a le plaisir de lancer la production en série de la Tesla à moteur électrique, en sous-traitance de la société Californienne Tesla Motors. Lotus Engineering a largement été impliqué dans la conception de la voiture, qui utilise le châssis de la Lotus Elise.
2008 – Lotus Evora
Lotus présente la toute nouvelle Lotus Evora au Salon de Londres. Equipée d’un V6 de 3,5 litres développant 280 CV, c’est la première concrétisation du plan à 5 ans annoncé par Mike Kimberley. Première vraie nouvelle voiture depuis la Lotus Elise de 1996, l’Evora est une GT marchant sur les terres de la Porsche Cayman.
2017 – Geely rachète Proton et Lotus Cars
Geely (Zhejiang Geely Holding Group) acquiert une participation de 49,9 % dans Proton, constructeur automobile malaisien et une participation de 51 % dans Lotus, détenue par Proton.
L’historique de Lotus en vidéo
